Ce sentiment de vide remplie mon cœur,
J’ai besoin de savoir qu’ils vont bien, on attend avec l’aide de D… Il les protège et qu’ils rentrent vite à la maison bh. Malgré tout cela, on a des groupes et des connexions à profusion BH : des groupes de Téhilims (Psaumes), des groupes de familles pour se donner la force de combattre psychologiquement, les amis par téléphone donne de l’élan sans le moindre jugement.
19 Octobre 2023, 13ème jour de guerre
Jeudi 19 octobre, je suis partie faire des courses les gens ont tous le même visage en se rassurant les uns les autres , »ca va ça va » ? Ce « ça va ?» est devenu un moyen de se conforter les uns avec les autres, on est tous dans le même bateau, et le peuple d’Israël uni comme jamais. Israel se prépare, les combattants multiplient les exercices, ceux qui sont à la logistique étudient … Que D. Guide leurs chemin…
Cette épreuve est celle de tout le Peuple sans distinctions aucune, on y arrivera BH …
21 Octobre 2023, 15ème jour de guerre
Hier, Chabbat a débuté à 17h40, on allume les bougies et on prie pour un Chabbat dans le silence… on fait le kiddouch , on mange et on rigole avec les enfants … Puis, un boom lointain raisonne, arrive la première alerte et voilà c’est reparti, on se met dans le mamad , on attend et puis on ressort !
Il est l’heure d’aller s’allonger, et finalement une deuxième alerte, j’ai compris à ce moment là que je ne dormira pas cette nuit là … Les enfants ont eu beaucoup de mal à s’endormir , ils se chamaillent puis mon fils Oren, le petit dernier décide d’inventer une histoire et me dit allonge toi maman tu es fatiguée…
Ce qui me fait sourire, et puis il finira par s’endormir en premier BH.
La nuit est longue , je finis par m’endormir vers 4h du matin et puis une alerte, 9h tapante: le réveil brutal de ces monstres ! On est obligé de débuté notre journée, un petit déjeuner et je reprend le dessus et le moral de ma troupe bh.
On décide avec les enfants de descendre juste en bas de la maison, histoire de prendre l’air et de se défouler avec un ballon. Mon fils le grand Liron tape avec colère, ma fille Tahel fait des passes avec Oren. Et là, quelque chose qui paraît anodin va devenir un moment de joie dans cette vie anormal : des voisins sont aussi avec leurs enfants, mon petit hébreu alors se développe et je me rend compte que j’arrive à parler de mes sentiments, et de de décrire la situation.
Les enfants jouent ensemble comme si ils se connaissaient depuis toujours et éclatent de rire ensemble.
La voisine sort des bonbons, des cacahuètes , un apéro improvisé … et ce moment était fabuleux, un moment unique et de partage. Liron parle en hébreu des aventures de son père pour la première fois depuis 15 jours avec un copain de la Syna devenue son ami comme si il se connaissaient depuis toujours.
Alors, c’est le moment de remonté et de faire kiddouch, on mange notre petit repas et on essaye de se reposer mais l’alerte retentira de nouveau …. Voilà, un Chabbat pas comme les autres mais avec une situation inédite dans ces moments difficiles.